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1,401
Chacun bac tit des mains pour teſmoignage quec'eftoit là le plus beau coup : mais ce bruit ceſſa à cauſe des meſmes trompettes qui ſonnerent encore ; & ces guerriers s'eſtano rangez à l'entour du camp la barriere fut ouuerte ; l'on vid auancer peu à peu vn grand pauillon d'ync eſtoffe fort fine & grandement legeredont le bas eſtoit porté tout à l'entour parvingtquatre ieunes enfans fore beaux veſtus de caſaques de foye incarnate bordées d'argent auec de petits habillemens de reſte de mef me liurée d'où pendoient des plumes incarnates & blanches.
uCBjYiEs1TQC
10607
1,402
Mais ce qui eſt de pis eſt que parcent coniectures que le hazard a peut-eſtre faites il a eu lieu de croire que Creſuş içauoit bien où elle eſtoit : de ſorte que ce Prince violent apres auoir eſſayé toutes les voyes de la douceur pour faire dire à ce Roy ce que peut eſtre il ne ſçait pas ; a adjouſté lesmenaces : & s'eſt meſme rerolu à faire ſemblant de le vouloir faire mourir pour le porter par la crainte à découurir ce qu'il s'imagine qu'il ſçait. Eh Dieux ef -ilpoſſi ble,interrompit Cyrusqu'vn ſi Grand Princeface vnc ſi grande faute! Ouy Seigneurreprit Hidalpe& le Peuple qui ne ſçait pas que ce n'eſtqu'vne feinteen eſt tellement émeu ; que de peur de quel que Sedition i'eſtois venu voir àcette Porte ſila Garde y eſtoit aſſez forte & ſi les Officiers y eſtoient : car de l'heure que je parle ie croy que Creſus eſt ſur le Buſcher ; que la Princeſſe Palmiş 5 eſt toute en larmes ; que le Prince Myrſile n'em ploye l’vſage de la parole que les Dieux luy ont donné qu'à ſe pleindre ; & que tous les Habitans de Sardis ſont en vne conſternation eſtrange.
Dv86AAAAcAAJ
10611
1,403
Permers ( ôMenandret quefaifant fur cette veritévne petite digreſſion ,j'exprimece que la nuit paſſée fut re prefencé à ma fantalic. le conſiderois qu'eņcores que Dieu de fon pouuoir infini,puiſfe en vn moment com bler de toutes perfections les choſes nees ; ſi eſtce3 qu'il y veut doucement proceder & par des moyens conuenables terminer fes entrepriſes,fans vſerde vio lençe: mais conduiſantpar vne merueilleuſe douceur couces chofes à leur perfection il porte le cours de l'année,del'Eſté à l'Hyuer ; mais c'eit par le inoyen de la douceur & de la temperature du Princems & de l'Autonne.
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10616
1,404
Apres que le ſecours enuoyé par la grande Parthenie eut fait des merueilles en Clarimene & forcé l'ennemy de le retirerAmador reuient au ſeiour de l'A ſtrepour qui ſes penſees fouurent & fe fermentſelon qu'il eſt ou abſentsou preſentEt qui dira maintenant l'aile de ces deux Amoureux ? Il faudroit qu'eux meſines l'eſcriuilſent. Et puis vn tel con tentement le peut mieux imaginer que deſcrire.
jx46AAAAcAAJ
10620
1,405
Le Chevallier non fars peúren ſe reculant luy cria qu'il eut un > peu de patience. Mais le Picard luy ale longeoit de grans coupsſi bien que no tre Cavallier ; I'ay encore un mot à te dire s'ecria -t'il c'eſt que je voy que tu es galant hommeo que ce ſerait dommage que iu perifles par mes armes : je ſuis genereutdemande la vie ; on je te la donneray. Nownonrepliqua le Piccarddeffens toy ax je se tuë. Puiſque tu ne la veux pas demander je la demandemoy dit ce bravache.
KYvognr-T8cC
10632
1,406
Madamoiſelle du Fof ſé ira Dimancheen vne telle Egliſe,où elle trou uera au bác qui eſt vis à vis l'autel noſtre Dame& auquel l'vne ne l'autre n'a droit de s'affoir & agenoüillerla Damoiſelle de Fanfreluchon& là le donneront le bon -jour auecques quelques prieres de toutes parts de prendre la place plus proche dela muraillecomme eltant la grādeur.
LyQV8P4-kLMC
10647
1,407
Du inoment que fa rançon tut payée il courut à Miletoù ayaut armé promptement quelques Vaiſſeaux; il retourna ſur les Pirates avec tant de diligencequ'il les ſurprit à l'an. cre au même lieu où il les avoit laiſſez : illes prit tous avec leurs. Vaiſſeaux.qu'il avoient'amaffé; & commeil n'étoit encore revêtu d'aucune Dignitéil les condui. fit dans les priſons de Pergame. Juoiusqui com . wandoit en cette Province en qualité de Preteurju gea cette occaſion favorable pour appliquer à ſon pro . tit ; ſous couleur de juſtice ,toutle butio conquis ſur les Pirates. Dans cette vûélorſque Ceſar.l'alla trouver pour le folliciter de faire punir ces Corfairesil répon dit qu'il falloitſuivre lesformes& inſtruire le procés. Ceſar comprenant ſon deſſein retourna promptc ment à Pergame: & ayant par ſonaatoritétiré les Cor. faires des priſonsles fit tout mettre en croix ſans au cune formalitépendant que Junios verbaliſoit avec fes Officiers.
1R06AAAAcAAJ
10649
1,408
Il croit que ſon ami ne lui veut rien dire parce qu'il n'a rien que de funeſte à lui apprendre ; & dans cette penſéetranſporté de douleur : ah ! Eliante eſt morte ou mariée à Périnte ; & vous me le célez pour ne pas me donner le coup de la mort. Mais il ne ſera pas dit que je ſurvive à votre mariage ou à votre mort. Il voulut alors s'expliquer : mais à la première parole une rougeur lui couvrit le front & Alceſte lui vit refermer la bouche & baiſſer les yeux avec quelque marque de honte.
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10650
1,409
De la ſouueraine 24. Reparties ſuccintes 13. Le Deuot à la V. à l’Abregé des Con . Le Chappelet de trouerfes de M.de N.D. de Laurette . Drelincourt.mai is. LesAntitheſes Pro ronne de N.D. teftantes. Le Renoncement 3. La demolition des de ſoy meſme. -fondemnés de la Do 17. De la volonté de Utrine proteſtante. Dieu. La Confrontation 18. La Couronne de des Confeſſions de l'An ou Meditaciós foyRom .& proreftā pour toute l'ance,en tc ,auec l'Eſc. Sainte . trois Toines s . De la Correſpon . En tout CXXX.
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10682
1,410
Elle la devoit tuer voire donc ſans qu'il y parut . Commenc ce feroit cela ? Mon ami fi cu veux faire mourir une per ſonne lans qu'il y paroiſſeſouffle lui ſi fort par le cul que l'ames'en aille par la bouche. Tite Live. Par Adepolvoila de belles nouveaurez. Avantage il y a je ne ſçai quelle forte de bouts D d'hommesayant les ames mal preparées à ces enſeignemenslelquels ont des petites putains de fantaiſies qui les empêchentde voir & en. tendre. Tels diront comme faiſoie hier un maque reau de l'Antechriftje ne ſçai que trouver ici de nouveau je ſçavois bien cela je l'aivû autre part je l'avois oui dire ; pauvre défenſe d'entendementavalé de la brague de raiſon déchauflé de cervelle juſques aux talons fou mécropolitain penſes-tu pouvoir proférer quelque indiſcrétion contre ce Co de de route vérité ? Ne ſçais-tu point que ceci eſt proportionnellement établi plus de cinq cens ans avant la création du monde te voila au rouet til n'entens pas ce probleme aufli ne ſont plus ſages que toi & encore cu oſes gronder hérérique que 34 es és -cu plus que le Roi ?
oF1CAAAAcAAJ
10685
1,411
Ne ſouhaite donc plus Heloyfe ,ne ſouhaite plus de voir lc Abaillard puiſque ſon image ſouvenir qui t'en reſte te trouble ; que ne feroit point la préſence. Quels déſirs n'éxciteroit -elle pas dans ton ame ? Comment pourroistu démeu rer maîtreſſe de tes ſens à la vûë d'un homme fi aimable.
IPk5AAAAcAAJ
10693
1,412
Uae belle Athenienne qu'on ne connoiſſoît alors à Rome que ſous le nom de Plautie & pour qui Horteofius étoit devenu ſenſible eſſaya de le dé tourner d'être l'accuſateur de Milon : Ne tremblez vous pointlui dit elle d'avoir à combattre une Eloquence fi ſouvent victorieuſe i Ce n'eſt pas la premiere foisrepartit Hortenſiusque je me ſuis trouvé expoſé à ce combat : il y a peu de cauſes fameuſes qui ne ſoient partagées entre Ciceron & moi.
1R06AAAAcAAJ
10698
1,413
Vous le ſçaurez bien -toftluy dit l'Inuiſible & cependanteſperez ſans impatience : c'eſt par là que vous pouuez meriter ce que yous pretendez de moy qui vous affeu se ( afin que voſtre galanterie ne ſoit pas fans fondemènt & ſans eſpoir de re compenſe ) que ie vous eſgale en con dition : que i'ay aſſez de bien pour vous faire vivre auecque autant d'éclat que le plus grand Prince du Royaume ; que ie Tuisieune; que ie ſuis plus belle que lai de i & pour de l'eſprit vous en auez trop pourn'auoir pas découuert ſi i'en ay,ou non .
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10717
1,414
Le Docteur Fauſte ainſi couché ſur ſon lit penſoit après 1 Eil fer. Une fois il le prenoit à bon eſciene qu'il eût été là dedans& qu'il l'avoit rû . Cette hiſtoire & cer acte touchant ce qu'il avoit vû & comment il avoit été tranſporté en Enfer & comment le Diable l avoit aveuglé le Docteur Fauſte lui-inême l'a ainſi écrit & a été ainſi trouvé après ſa inorten une Ta blette de la propre écriture de ſa main & ainſi couché en un livre fermé quifut trouvé chez lui.
cf85AAAAcAAJ
10722
1,415
De fait le lendemain matin à grand peine eſtoyent ils encore eſveillezqu'un gentil hommefrap pant à la porte du lopis demanda qu'on le fit parler à Clairange. On le fit monter en la chambre & l'ayanttrouvé qu'il s'habilloitil luy dit qu'il eſtoit là de la part de Lidianqui defiroit de le voir aux champs avec une eſpée : ce qu'il ne luy avoit peu dire des hierpour n'offenſer le reſpect d'une perſonnequ'il adoroit ſur toutes les creatures. Qu' ayant pris cette charge de luy il l'avoit obli gé de le recevoir en la compagnie pour le fervir d'autre choſe quede mellager & quº à cette cauſe il le prioit de faireelection d'un amy quile ſervit en la qualité qu'il ſervoit le fien.
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10726
1,416
Hal que i'ay,defont-elle& de haine d'ensie Aumerable eftatde mi languide vie! Hvureuſe mille fois quidés vos jeunes ans.. Appriſtes à porter ces harnoisſa pelans! Et puis heureuſe encor dons l'ane n'eft contrainteComme les nostres fontdepuleur Cu de crainte! La valeur vous rendlıbreego compagne de MirsOrecrowbs ſon aucu vous commerire Aux halards. Ha! Dieu,que n'a je eſté dansle Caucaſe mee?
phEWyL1VPZAC
10742
1,417
Mais à la fin ic penlay que c'eſtoit trop long temps negliger le bon heur que les Dieux m'auoient promis : ie fongeay à partir; & ayant trouué la commodité d'vn vaiſſeauie pris conge de Menandre de Charés & de Melicercc & cftant en mer nous fuſmes rencontrez par Eu rymedon. Ses compagnons ayant tué quelques vns de ceux qui eſtoicnt aucc nous ie m'attendis á re ceuoir la mort de leur main & ie crûs que c'eſtoic le ſoulagement à mes maux que les Dicux m'auoient promis ne pouuant m'en imaginer vn autre. Cela fut cauſe que ie me preſentay fans armes auec beaucoup d'aſſeurance deuant leurs*eſpécs.
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10744
1,418
Cette contrain te dura ſi long-temps qu'il luy fut im poſiblede la fupporterdavantage ; & € royant que lors qu'elle ſeroit éloi. gnée de Ton Beaupere ſon mary ne luy tiendroit peut-eftre pas la meſme rigueur ; elle fit tant auprés de luyqu'elle l'obligea à faire un voyage à la campagne. Elle y demeura prés de huic moispendant leſquels elle eut au moins la liberté de voir ſes voiſins & ie vous aſſure que ce ne fut qu'à ſon grand regret qu'elle s'en revint à Pa ris.
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10751
1,419
La langueur qui y eſt peinte repré 3 ſente celle que vous m'avez cauſée ; & fi la dureté du fer > ne réfifte i point à l'attrait d'une pierre peut être qu'en voyant ce Portraitvôtre ceurpar un effet de ſympatiéſenti ra pour moi tout ce que je ſens pour vous. Faites donc en forte que jene fois pas trompée dans mon attente & que ſi le bon heur vous rameine ici je retrouve en vous le même amour que vous m'a vez ſi ſouvent témoigné.
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1,420
Il pourroit redonner le Royaume de Pont au Frere de la nouuelle Muiſtrelle s'il pouuoit le luy reconquerir : mais non pas luy laiſſer la Fille du Roy des Medes dont il commande les Armées. Encore vne fois pour fuiuoit Palmis ie crois que Cyrus eſt innocent : & que ce que ces Gardes on dit à vos Femmes eſt ) yne de ces nouuelles Populaires qui n'ont ny apa rence ny verité. Non non Madame reprit triſte ment Mandane cette nouvelle n'eſt pas abſolu ment faufie : je croy bien auſliadiouſta t'ellequ'elle n'eſt pas tout à faitveritable,& que l’infide lité de Cyrus,ne produira pas la Paix:mais ce qu'il y a de certain eſt qu'il nem'aimeplus& qu'il aime la Princeſſe Araminte. Car enfin ilfaut que ie vous auoie; que i'ay des coniectures de ſon crimequi ne nie permettent pas d'en douter ; & fi ie ne vous les ay pas ditesc'eſt que je vous les ay cachées,afin de vous cacher la foibleſſe que i'ay de n'auoir en core pû chaffer de mon cour vn Prince qui a eu l'iniuſtice de m'ofter le ſien. Ie croyois meſme auſſique ie ne deuois pas ſitoſt deſhonorer dans voſtre eſprit vn homme à qui i'ay donnémille louanges: & quià l'infidelité préseſt ſans doute dignedetoutes celles qu'on luy peut donner.
Dv86AAAAcAAJ
10763
1,421
Un Normand affamé oſta la couverture & voyant le chauſ ſe-pied ſe mit tellement en colere contre le cuiſtre qui fe mocquoit de nous qu'il luy jetta toute la crouſte aux badigoinces & ſe ſauva aprez en la chambre d'un fien any où il demeura un jour durant ; crai gnant le courroux d'Hortenfius! -Le-Gaſcon & moy nous nous påmious' de rire bien que nous euſfions le ventre preſquc'aulicreus que les autres & tous enſemble ne pouvant avoir chez noftre Maitre dequoy manger nous flîmes venir quelque choſe de la ville que nous achetâmes de noſtre argent : ainſi telen patit qui n'en pouvoit mais & noſtre pedant 'ne ſceut point que j'avois dérobé le lieyre.
McxNAAAAcAAJ
10768
1,422
Ce fut toutesfois d'une manierç qui fit croire à Cyrus qu’Araſpe auoit quelque deſplaiſir ſecret qu'il ne vouloit pas luy dire : ſi bien que fans y faire vne plus grande reflexion il monta à Cheual & s'en retourna au Camp. En yу allant il aperçeut dans yn chemin de trauerre deux hommes à cheual qui venoient vers le lieu où il eſtoit :& comme ils marchoient beaucoup plus viſte que luy& qu'ils eſtoient aſſez procheils l'eurent bien -toſt ioint. Mais à peine vn de ces deux Eſtrangers eut il jetté les yeux ſur Cyrusque yoyant l'honneur qu'on luy rendoit ,il demanda à quelqu'un de ceux qui leſuiuoientqui il eſtoit & comine on luy eut reſpondu que c'eſtoit Cyrus cet Eſtranger ſurpris de ce qu'on luy diſoits'arreſte ; deſcend de che ual ; & ſe preſente à Cyrus comme ne doutant pas d'en deuoir eſtre connu. De ſorte que luy adreſſant la parole : Seigneurluy dit-il ſouffrez que ie vousdemande pardon de ne vous auoir pas rendu l'honneur que ie vous deuois en vne occaſion où ie vous rendis du moins tout le ſer. uice que je vous pouuois rendre.
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10775
1,423
Ne lui eft -ce pas faire del'honneur ? Et quoi ya -t'il de l'intelligence en cello af faire ? Qui dea nores enfans que fi une garce à uneporte ſur la ruë il ne faut y heurter ſi on la trouve ferméeparce que li la Damen'eſt point à la porte ou à la fenêtre il eſt évident la porte étant ferméequ'elle eſt empêchée. Cela eft-il vrai ?
b8_5fKTBsW4C
10779
1,424
De ſorte que la ſaluant de la teſteauec le plus de reſpect que ſes bleſſures leluy pu rent permettre ; & la fuiuant des yeux: ,. il la vit partir le viſage couuert de larmes : qu'elle ne put cacher qu'en abaiſſant ſon voile. Elle ne voulut ſon Chariot marchaft qu'elle pourtant pas que n'euſt (çeu que le Prince Artamas eſtoit dansceluy qui le deuoit conduire iuſques à vne petite Ville qui n'eſtoit qu'à cinquante ftades de là : Andra mite ne voulant pas le faire mener au Chafteau d'Hermes à cauſe de l'amitié que Ligdamis auoit > pour ce Prince. Apres cela la Princeſſe Mandane & la Princcfle Palmis ſe mirent à deſplorer leur infortune : & à s'entretenir de leurs plus ſecret tes penſées.
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10791
1,425
Et pour en faire yne maſſe ils proietterent l'alliance du fils vnique de Delfin auec la fille ail nee d'Auſtrebertedeſtinans la Cadette'au Cloi ſtre ſi ſon inclination l’y portoit. Certes commeapres vn long & faſcheux hyuer le printempsieuneſſe de l'an & la ſource des fleurs ſe monſtre plus agreable:auſſi ſe voyant en poſſeſſion d'une eſpe rance longuement differee,il faut croire que leur iouyſſance en fut beaucoup plus eſtimee. Retar dation neantmoins qui coopera en bien pour eux par l'accroiſſement que nous auons marqué de leurs facultez & l'aggrandiſſement de leur po Aterité.
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10803
1,426
Ne vois -tu pas que l'on veut faire croire que tu n'es plus capable de cognoiſtre les affaires d'Eſtatque l'on te veutarracher poilà poil comme la queuë du cheual:Recognois tes fautes reuni-toy pour fecourir ton Roy :Prens pitié de ſon basaageàfin que l'on puiſſe dire que nousauonsencore des hommes. Ilyena,& yen auroit encores d'auantage ſi l'honneur ne coultoic ficher. Voila pourquoy l'on ne vous void plus çà basAmes Diuinesau Poleſtes. Ainlilan tique Rome ſe perdit fitoſt quel'argét trouua en tree aux charges.
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1,427
Je lui ai offert de lui ren dre ſervice auprès de pluſieurs Conſeil lers au Parlement& ſurtoutauprés de Monſieur le premier Preſident avec qui je ſuis allié & tres -étroitement uni da mitié commevous ſavez. Il m'a promis de me faire ſavoir tout ce que le Confi. dent de Maroc a fait avec les Jeſuites 3 mais ce ne ſera peutêtre pas de huit jours que je vous en ferai ſavoir les particulari tés. Il eſpere que je lui ſerai d'un grand ſecours pour ſon prosés & c'eſt ce qui l'obligera à m'éclaircir ſur tout ce que je lui demanderai : auſſi je ferai tousmes efforts pour lui faire avoir juſtice.
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10838
1,428
Voulez vous que nous y allions ; il ſe peut faire que les fentences ne ſont pas valables li le luge qui les donne n'eſt allis ſuryne pierre à Ponibre de quelque Orme . Ne fortons point d'icy ,mon fuge dit AnſelmeMettez vous danscette chaire au deuantde la table . Vous voyez qu'à la che minee qui ſera derriere vousil y a un tableau où eſt repreſenté vn payſage vous ſerez à Pombre des arbres qui y ſont; cela ne ſuffit il pas : le penſe qu'Anſelme à raiſon repliqua Lyſis & il faut croire meſme que noſtre liege de iuftice eſt par tout ou nous nous trouuons puis que nous n'en auons point d'arreſté. En diſant cecy il s'aſſit au lieu que l'on luy auoit monfté & poſant ſes nains ſur les bras de la chaire ſe tintenyne grauicé de Magiſtrat.
QRk6AAAAcAAJ
10843
1,429
Cre. ſus conſiderant donc la Naiſſance Royale ; ſon repentir marqué par ſon ſang ; & la fortune tou te extraordinaire fit mettre ſon corps aupres de 2 celuy du Prince Atys dans le ſuperbe Tombeau de ſes Peres : auec vne Inſcription qui contenoit toute cette eſtrange auanture. Depuis ce funelte accident la faueur de Cleandre augmenta enco re aupres de Creſus : & il le regarda comme le ſeul homme qui pouuoit affermir le Sceptre apres fa mort entre les mains du Prince Myrſile. Me necée qui le luy auoit autrefois preſentél'entre tenoit dansces ſentimens là quoy qu'Antaleon s'y oppoſaft : car cét ambitieux Prince preten: doit à la Couronne au prejudice de ſon Neueu. Cependant comme il n'eſt point de douleurs que le temps ne gueriſſe ou du moins qu'il ne lou 2 lage ; on commença de ſe conſoler de la mort d'Atys : & Cleandre ne ſe trouuant plus qu'vn Riual en eſtoit vn peu moins malheureux.
ixFJAAAAcAAJ
10845
1,430
Si c'eſt vne expreſſetemerité de iuger durant la vie ceux qui ſont dignes d'amour ou de haine c'en eſt vne plus gran de deuinerl'état auquel les perſonnes meurentc'eſt vn ſecret reſerué à celuy qui ſonde lescours & les reins & qui void clairement la cachette des tene bres. Tantya que ces miſerables adulterent payerent par la perte de leur vie & de leur honneur les inte reſts des maux qu'ils auoient faitſouffrir à l'innocen te Oreſtille. Laquelle ( par vn traict d'exceſſiue bon cé ) eſtoit reſoluë de ſe ietter aux pieds du Duc pour luy demander la vie de ſon barbare maryfi elle n'en củe eſté empeſchée par ſes parens & par la clofture de ce Monaſtere ou pour la ſeureté on l'auoit ren fermée. Elle en ſortit de là à quelque temps pourad miniſtrer la tutelle de ſes enfansauſquels le Prince remit la confiſcation des biens de leur pere mon trane par le iuſte abandonnement de ce lien Officier & domekique & par cette pięuſeliberalicé enuers ſes ſucceſſeurs innocensqu'il ne vouloit point que ſes Courtiſans commiffent des iniuſticesſous l'ombre -de fa faueur,pour ne ſe rendrepoint fauteur & com plice des fautes d'autruy : participation de laquelle Dauid demande pardon à Dieu autant que de ſes propres fautes.
vQUTWe5R2f4C
10850
1,431
Si eſt -ce neantmoins que Sigiſmonde ſe ſentit comme deſchargee d'vn grand faix ,ſe voyant deliure de ſes ordinaires & ſcandaleuſes iinportunitez & Fulue receut du contentement de voir cer obſtacle leué,qui l'em peſchoit de retourner en ſa ville& deiouyr du doux repos de la maiſon. Mais las! Les threſors ſe peuuent cacher fous la terre ou en des lieux qui ne ſeront point eſclairez de la lumiere du Soleil : & de cette forte les mains rauiſſantes des larrons n'y peuuent donner d'at tainte.
sIgiIaEuGnEC
10852
1,432
Qui ne blalmera icy l'iniuſtice du fort des armes principalement dans les combats ſinguliers où aſſez ſouuent les offenſez ſont bat tus ? Et quoy que l'on diſe qu'ils lauent leur hon-. neur dans leurſang ils le perdent auec la vie. Voila Saphire preſque auſfi -toft vefue que ma riée:car tout cecy ſe paſſa en moins de fix mois. Voila Miſon en fuitteayant ſur les bras de fortes parties les parens d'Anaximandre.
vQUTWe5R2f4C
10854
1,433
Ce qui a 1 1 faict dire au grand Apoſtreque la conuoitiſe des biens qu'il nomme Philargyrieeſtoit le principe & la racine de tout mal. Auſſi les Poëtes qui ont fait ſortir toutes les miſeres de la boëtte de Pan dore ont dit qu'elle eſtoit d'or pour monſtrer que l'or eſtoit la ſource de toutes calamitez. In fame appetit ( s'eſcrie cet Ancien ) à quoy de deſ . honnerte & de blâmable ne portestu les eſprits de ceux qui ſont pouſſez du deſir de te poſſeder?
vQUTWe5R2f4C
10855
1,434
Quoy que Polidor cuft encor tout le courage enfic de deſpit & de courrouxpour lemauuais office qu'il croyoit auoir receu de ceftc belle : fugeź neantmoins de la force d'vn grand a mourquine peut ſi bien s'amorcir dans lameque quelque eſtiacelle n'y refte11 nc l'eut pas pluſtoſt apperccuëque la res folution qu'ilauoit prile de pe parler iam mais à elle euc de trop foibles liens pour le retenir.
jx46AAAAcAAJ
10875
1,435
La belle s'en apperçut & en eút beaucoup de déplaiſir. Elle lui demanda ſouvent quel étoit le ſujet de fa jalouſie. Mais elle n'eut pour réponſe que les mau vaiſes raiſons qu'on a coutume d'alléguer en pareil cas. Sa jalouſie alla enfin ſi loin qu'elle réſolut de le faire mourir d'un mal qu'il craignoit fans fonde ment. Elle crut s'appercevoir qu'un honnête homme de ſon voiſinage ſentoit pour elle quelque choſe de tendre. Elle trouva moyen de lui faire fçavoir qu'el le lui rendoit bonne juſtice. Elle mit en peu de tems les choſes en tel état qu'elle n'attendoit qu'un mo ment favorable pour l'exécution de ſon deſſein .
EzeXgqfhMSkC
10879
1,436
Une Dame prétendit que plus une femme avoit d'Amans pluson jugeoit qu'el le avoit de mérite. Le Marquis de Marmande ſolltint le contraire & dit que le nombre des Amans ne ſer voit qu'à donner atteinte à la répu tation des femmes ; & celui des Mai treſſes qu'à faire connoître l'incon ftance des Amans : qu’ainſi il ne fa loit qu'un Amant à une Maîtreffede même qu'une Maîtreffe à un Amant.
jSCVXaiKDT0C
10882
1,437
Aprés a. voir joui de ce plaiſir durant une heure il prit congé de la Compagnie & dit à Servilia qu'il la revien droit voir dans un autre temps où la Cour ſeroit moins groſſe. Le lendemain Servilia envoya le Poëte Lucrece qui étoit alors fon Amant au lever de Ceſar pour ſavoir s'il trouveroit mauvais qu'elle achevât le ma. riage de la fille avec Craſſus. Ceſar lui dit franche ment qu'il n'avoit eu deſſein que de ſe réjouir & qu'il ne prétendoit point empêcher les avantages de Tercie & moins encore de ſuivre fon inclination . Lucrece ayant appris les fen : imens de Cefar ,lui con ſeilla de finir la choſe par un dénouëment agréable. Il fit des Vers que Celar copia ſur le champ & qu'il envoya à : Tercie par un de ſes Eſclaves.
1R06AAAAcAAJ
10892
1,438
Madame voicy l’eſpee & la teſte de Primaleon faites en ce qu'il vous plaira : car ieme ſoumets à voſtre volonté : f'il ne vous plaiſt me par donner,ie vous pardonne mamort,faitesce que vous dira le cæur : car ic vous feray beau ieu & me tiene dray coy : deſchargez maintenant voſtte cæur à l'en contre de celuy qui vous priſe & aime tant.
s_47AAAAcAAJ
10896
1,439
Les neueux eurent pour ce coup vn premier Tire laillecar ils eſtoient venus comme des lyos rugiſſans & beans à la proye.Ils demeurerent ne antmoins à Hirshon pour veiller à leurs intereſts& pour apprehender promptement l’heritageau casquela vefue fiſt vne mauuaiſe coucheou que l'enfant n'euſt pas vne longue vie. Ces heritiers preſomptifs (çachans l'eſtat de la vefue pareil à celui d'vn vale fragile qui ſe * briſe au moindre heurt,commencent à la trauail ler en toutesles façons dont ils ſe purent auiſertantoſt par menacestantoſt par outrages & iniu res qui touchoient à ſon honneur,tantoſt par des reproches.Mais leur attacque principale eltoit du coſte de la Religion Catholique qu'ils lui obie ctoient comme le comble de les crimes .
sIgiIaEuGnEC
10897
1,440
Pendant que Mazare parloit ainſi,Cyrus l'écoutoit en fouſpirantvoyant qu'il eſtoit bien moins heureux qu'il ne le croyoit: il ne voulut pourtant pas luy dire en quels termes il en eſtoit auec Mandane : de peur de faire re naiſtre l'eſperance dans le cæur de ce genereux Riual& de r'allumer vn feu qui n'eſtoit pas tout à fait eſteint. Cependant Cyrus fe mit en eſtat de faire le Logement qui auoit eſté reſolu an Conſeil de guerre : mais il ne le fit pas ſans peine : car le Roy de Pont qui en connoilloit l'importance s'y oppoſa par trois ſorties qu'il fit faire en meline temps.
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10905
1,441
Encore moins le vouloit-elle fier à luy,craignant qu'il n'y eur quelque ſerpent de ſiniſtre intention fous les fleurs de tant de belles paroles. Tantoft elle auoit peur d'eſtre mocquée tantoſt elle craignoit qu'il n'eûc regardé la fille autrement qu'il ne falloit. Certes ce luy qui porte quelque pierrerie de grande valeur paf ſemal-aisément ſans trembler au trauers d'vn bois diffamé de brigandages. Le monde & la Cour ſont des foreſts où la pudicité cette perle precieuſe ,court vne grande riſque : il faut touſiours eſtre aux aguets & ſur ſes gardes,pour la conſeruer. La Mere de Dieu ſe trouble voyantvn Ange en forme d'homme,quoy qu'il la ſaluë de la part du Tres-haut. Comment donc ne s'étonnera vne chaſte fille ſe voyant pourſui uie par caiolleriesou par prefens par des hommes quiont des cæurs de diable ? Enfin le party qu'elle prit fur celuy de l'honneur & d'vne inſigne mode ration. Seigneurditelle à cet Officier,ne me parlez point d'emporter cette monſtrueuſe ſommequi me fait plus de peur que d'enuie . l'aime mieux mourir en ma pauureté que de m'engager mal à propos pour des biens.
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10946
1,442
Que Mi nerve & le Fils d'Ulyſſe ayent eu aucune liai ſon avec les Cretois ennemis declarez de leur na. tion : 30. Qu'Idomenée ſoit venu chercher un azilc & s'établir en Sicilc ou ſon grand pere n'avoit trouvé que des traîtres qui l'avoient fait mourir ; & encore moins qu'il уy eût acquis un Royaume & bâti une luperbe Ville & formé une Monarchic redoutable à toute l'Italie. Et en effetnous ne liſons point dans un aucun Hiſto > rien ancien que les Cretois entre le tems de la mort de Minos & la priſe de Troyeayent fon . dé aucune Colonie dans la Sicile que ceux qui s'enfuirent avec Theſée deGnofſe qui étoit alors la Capitale de la Crete & qui le choiſirent pour Roy un Cretois nommé Brunduſius avec lequel > ils bâtirent une ville qui fut depuis fort celebre& à qui ils donnerent le nom eur Roi l'a Florat. pelants Brundufium qu'on nomme aujourd'hui Serra.lo Brinde. Horace a decrit d'une maniere facetieu I fost s ſe le firab voyage qu'il y fit. Strabon parle de cette 6.6 . fondation en ces termes. Urbs à Cretenfibus ha 2,282bitari dicitur qui cum Theſeo à Gnoſſo veñerant.
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10948
1,443
Comme j'étois ainſi huit jours en la haum teur je voyois en haut de long que le Ciel alloit yîte & s'envelopant en ſoi-mêmecomme fi mille pointes l'euffent preflé ou comme ſi le monde eût voulu ſe deffaire . Lors le Ciel devint ſi clair que je ne pou yois plus regarder en haut &fi chaud que fi mnon Valer ne m'eût mis au rafraîchiffe ment de l'airje courois riſque d'être brû lé.
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10955
1,444
Mais lors qu'il fut aſſez prés de Parthenie:: pour diſtinguer les traitsde ſon viſage ; il ne douta point que ce ne fuſt la Princeſſe de Salamis : & il fut ſi ſurprisdu prodigieux eſclatde la beautéqu'il en changea de couleur ; & aduoüa en luymeſmeque l'Image qu'il s'eſtoit formée de ſon aimable Inconnuë,n'eſtoit pas ſi belle que cette Princeſſe. Il marcha donc le plus lentement qu'il pût; il la re garda auec vne attention pleine de tranſport ; il là falüa auec vn profond reſpect ; & il n'entra dans le Templequ'apres l'auoir conſiderée auec aſſez de loiſir. Car ayant trouué vn des Sacrificateurs dans la Place qui eſtoit entre le Temple & la Mai fon où eſtoit cette Princeſſe il s'y arreſta aueque luy : afin d'auoir vn pretexte de la voir plus long temps.
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10965
1,445
Il diſputa long temps pour avoir ces vingt Efcusmais il ne les put jamais tirer d'entre les mains du Coma mis : de ſorte qu'eſtant obligé de s'en aller il dit voylà un repas bien cher j'aurois eu de quoy entretenir ma Famille deux mois durant avec cet argent au lieu qu'oy me devoitpayer pourmanger avec des gensde cette forte onme fait payer l'honneur que je leur ay fait. Il fallut pourtant en paſter par là quelque rodomontade qu'il filtluy apprenant à n’eſtre pas une autre fois fi effronté.
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10974
1,446
Il la regarda de trauers ſans lui reſpondre & paſſant dans le poëſle ,il rencontre vn petit fils qui lui de mande du pain. La pitié qu'il eur de ceſte deman de lui renouucla la playe& le rendit impitoyable. Apporte moi vn couſteau (lui ditil)& ie i'en do nerai pour toute ta vie. La fillette qui crût que ce fuſt cela qu'il cherchaft& qui preſſee de la faim defiroit à mnanger auſſi bien queſon frere,court à luy & luy en met yn entre les mainsduquel,faiſi d'vne rage diabolique & deſnaturceill'eſgorgea ſur le champcomme auſſi celui qui lui auoit de mandé du pain. Et non content de ce maſſacreil en fit autant à vn innocent qui dormoit paiGble ment dans le berceau. La femme quide loin l'auoit veu reuenir de la ville curieuſe de ſçauoir s'il auoit eu de l'argent du Maiſtre pour ſubuenir à leurs neceſſitezarri ue comme il acheuoit ceſte ſanglante boucherie. Elle commence à crier de douleur & d'eſtonnen ment: mais ce tygre ſe ruant ſur elle luy coupa en meſme temps la gorge & la parole .
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1,447
Il y auoit en cette Ville-làque pluſieurs conſide rations m'empeſchent de nommer vneDamoiſelledont ie cacheray le nom fous celuy de Melindela quelle laiſſée orphelineeſtoit en la charge & ſous la conduite de ſes deux freres dontl'vn qui eſtoit Ec cleſiaſtiquene faiſoit pas ſa reſidence en la Villemais en vn autre lieu où fon Benefice l'obligeoit. Elle eſtoit donc en la maiſon paternelle de ſon aiſné,ayant en ſa main tout le ſoin du ménage. En cette grande liberté qu'a vne fillequi n'a point de femmequi veille ſurſes actions il eſt bien mal-aiſé qu'il n'arri ue quelque choſe mal à propos. Sa beauté n'eſtoit point de ces raresqui font nailtre dans les eſprits des paſſions exceſſiues : mais elle auoit des graces aſſez attrayantes pour ſe faire deſirer & allez d'amorces pour ſe faire ſuiure.Ses moyens qui eſtoient aſſez foi bles écartoient d'elle cette troupe de mouches qui ne s'aſſemblent qu'aux l'aux cuiſines qui fument.
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1,448
Il ne pouvoit ſoup çonner que ces ennemis là mais ce qui l'éconnoit c'eſt que l'on eut pris le Signor Leandre & il rellentoit vive. ment d'être la cauſe de l'inſulce que l'on faiſoit à un Gi fidéle ami . Ils furent à peine arrivez que le Juge de Paix les interrogea fe. parément.
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1,449
La pieté meſme & ceux qui en font profeſſion ſe bandent contre luy& demandent s'il veut par yn attentat impie rauir vne épouſe au Fils de Dieu& arra cher de la Croix vne femme qui s'y dedie. Ses propres parens s'oppoſent à ſon deſſein nc trou uans pas bon qu'il priſt la femme d'vn homme iuſticié & fon ennemy. Ila le ciel & la terre op poſez. Tous ces reſſorts ne vous ſemblentils pas fa uoriſer le deffein d'Andriette ? Mais tout ainſi que Dieu ſauue les bons de leurs tribulations par des voyes inopinéeslors que tout humain ſecours leur defaut & qu'ils ſe croyent ſur le point d'e ſtre engloutis de l'orage : auſſi faitil tomber ſa main puniſſante ſur la teſte des méchans lors qu'ils penſent eſtre arriuez au comble de leur fe licité. Cecy arriua de la ſorte ſur celle d’Andriet te .
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10983
1,450
Ce quil'alluma d’une telle rage quefans luy pouvoir refpondre un ſeul mot,il mit incontinent la mainà l'efpée,alors qu'Ypolite avoitauſſi tiré la fienne; & la ra . mena ſur,ſon cafque avec tant deforce que le fauſſant juſques à la chair il luy fit une grande playe à la tefte & mit Y polite en la plus grande fureur,où elle ſe fut jamais veuë. Qui voyant fon fang par terre,& Lyſandre haufferle bras pour redoubler fon coupluy adreſſe la pointede fon eſpécàl'endroit où le braſſard ſe joint avec la cuiraffe; & pouſſant ſon cheval de toute ſa force l'enfonce de telle roideur qu'elle luy perce le bras.
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10987
1,451
Philiſte qui ne voyoit point où aboutiroit ce diſcours crut qu'il vouloit parler de ſa mère ou de ſa femmie ( car elle ne ſavoit point s'il étoit marié ou non ). Seigneur reprit-elle la reine de Lesbos ne voudroit pas jeter les yeux ſur une ſimple Bergère ; & je m'eſtimerois trop heureuſequ'elle voulût agréer mes refpects & mes ſervices.
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10991
1,452
Cependant la choſe ne put ſe faire ſi ſe pretementque quelques-vns ne ſoupçonnaſſent qu'il y auoit quelque autre deſſein que l'on ne diſoit pas : de ſorte que Tigrane & Phraarte ſe rangeant auprés de Cyrus & ne l'abandonnant pointil fut contraint de leur faire part de ſon ſecret :leur diſant que ſi ç'euft eſté pour com batre il n'auroit pas voulu ſe paſſer de leur affi ſtance : mais que ne s'agiſſant que d'aller ſeule ment reconnoiſtre le lieu du combat il auoit voulu leur eſpargner vne peine où il n'y auoit point de gloire à aquerir. Neantmoins ils ne pu rent ſe reſoudre à faire ce qu'il vouloit: & il fa lut qu'il conſentiſt qu'ils fuſſent de la partie.
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1,453
Je ne ſçaurois redire à pre fent Seigneur toutes les autres chofes dont je fatigai la Reine elle m'écouta neait moins avec beaucoup de bonté & com me elle avoitignoré juſqu'à ce moment qui j'étois elle me témoigna une eftiine particuliere pour ma -Maiſon ; & que vo fonciers elle m'accordoit ma liberté.
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11000
1,454
Qui eſt ce quiparle debran ? Qui vous puiffe briderles jouës. Er bien Madame Là-deffus je vous demande combien un étron a de qualitcz : dites-leil faut tout apprendre auſſi bien il s'en faur depêcher commema couſinedu fac du bon homme. Prenez donc un étron & y mettez le nez il puramettez y les dents il ſera trouvé de mauvais goût li vous n'êtes dégoûtez quc vous ne trouviez pas la merde bonne frottez-vous en le nez ilvousbarbouillera ; a ha! Qui eſt le plus vilain celui qui en porte ou celuiquien parle : & de vincz que c'eft fi cen'eſt pas cela dont vous n'en içauriez porterune livre quand il eſt encore à vous n'étant point vôtre vous en porteriez un quintal ; La lachangeons de notte celuin'a guéres de note tes qui n'en ſçait point comme ce drole quivintchez Monſieur le Baron au Chiaftinier& crouvant Mon ſieur àla porte il lui demanda la paſſade. Qui êtes vous? Entré qu'ilfutMonſieur le fit diner avec lui.
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11006
1,455
Elle eſt récher chée d'un aſſez grand nombre de Princes & de Seigneurs dont les uns portent la Couronne & les autres n'en font pas fort éloignez ; mais je ne croiray faire injuſtice ni aux uns ni aux autres quand je vous prefererai à eux tous . Un Heros qui ne connoiſt point de Rivaux dan la carriere de la Gloire n'en doit point avoir dans celle de l'Amour.
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1,456
Cette action fit faire de grands cris à toute L'allistance& il n'y eut preſque perfonne qui n'en fût troublé : Antoine parut le ſeul aſſuré & tirant ſon épée marcha avec un courage iotrepide du côté où il vit briller la boëte ſur le fable. Il fut aſſez heureux pour la ramafler ſans aucun empêchement& afſcz fou pour l'ouvrir au même lieu ; & s'étant donné la patience d'y regarder le Portrait de Tullia qui y étoit renfermé il ſe retirade la même façon que s'il n'eût eu rien à craindre des deux bêtes qui étoient dans le Cirque . Antoine pouvoit encore gagner la porte avant que le Tigre l'eût abordé ; mais il l'at tendit de pied ferme & luy préſenta la pointe de l'é . pée avec une aſſurance admirable . Quand cette fu rieuſe bete vit briller l'épée à ſes yeux elle s'arrêta & demeura comme incertaine de la relolution qu'elle devoit prendre ; l'Empereur s'en étant aperceu cria aux Archers de laGardedela tuer promptement.On la wir dansun moment tomber aux pieds.' Antoine per cée de plus de 20 ;fèches.
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11033
1,457
Ma foy dit lemeuſnierie gagerois Monſieurque vous penſez plus à voſtre profit qu'au mien & par ce moyen ie croy auoir ſatisfait à voſtre demande. Il eſt vray,dit-il,mais que reſpondras tu au quatrieſme me dirastu bien ce que ie croy. Ouy Monſieurdit-il : N'et il pas vray que vous croyez que ie ſuis vo ftre Curé ? Ouy dit ce Gentil -homme& cependant dit il vous vous trompez : carie ne ſuis que voſtre meufoier.
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1,458
Vn ſuperbe ſe ſert de cér artifice oftant tout le iour & l'éclar à ceux qui luy pequent diſputer l'eſtime des hommes. Son iniuſtice eſt pourtant plus criminelle que celle de ce glorieux pere du iour;parce qu'il eſtouffe la clarté d'autruy auec les tenebres de ſa calom nie là où les Aftres fe rerirent & fe ca. > chent par reſpect deuant la ſource de la lumiere . De forte que le Soleil ébloüit pluſtoſt les eſtoiles de la pompe & de l'excez de ſes rayons qu'il ne les aueu gle par l'influence de quelquemaligni té.
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1,459
Ar naud leur roulent encore dans la têtc. Sire dit Pomponnele Janſeniſme fleurira toujours dans vôtre Royaume en dépit des R.P. de la Societé & de leur entêtement ; je fai ce que j'ai ſouffert de leur part ayant eſſuyé pluſieurs Orages qui m'avoient fait refoudre à un exil volontaireen me retirant à la Campagne pour y être à couvert de leur perſecution & de leur rage.
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1,460
Comme i'ay touſiours fuiuy la raiſon répondit Cleandre ie n'ay pas agy de maniere differente; depuis que je la connois. Quand vous arriuaſtes à Sardis reprit Artefilas il n'euſt pourtant pas 2 eſtéhiſé de préuoir que vos frequentes viſites chez la Princeſſe m'importuneroient vn iour : & qu'vn homme de voſtre naiſſanceauroit la har dieſſe de s'oppoſer à vn homme de la mienne. Ma . naiſſancerepliqua Cleandre fort irrité m'eſt à la verité inconnue:mais i'aime toutefois mieux eſtre receu chez la Princeſſe par ma propre vertu que de n'y eſtre ſouffert que par ma condition ſeule ment. Vous ferez pourtant bien de vous ſouuenir touſiours de la voſtrerepliqua Arteſilas : car fi vous nele faitesie chercheray les voyes devous empeſcher de l'oublier. Autrement.....
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1,461
Uhiffe de ſon coſto le remercia de la civilité & lui jura qu'il le ſouviendroit toûjours de lui avec eftime. Ainſi toute forte d'envie ceſſantUlifie ſe vit congratulé & felicité de cha cun à l'envi l'un de l'autre avec mille demonſtrations d'amitié & proteſtations de ſervice comme c'eſt toûjours la coû . tume de faire à ceux que la fortune regarde de bon wil . Cependant l'heure de ſouper étant venueon vint avertir le Roy que les tables étoient ſervies ce qui mit fin à tous ces vains com pliments de Cour.
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1,462
Mais toute en colere qu'elle C étoit de ce que je l'avois traitté de vieilleelle leva fon abinitio of ante facula & ſe montant le nez d'une paire de grandiſſimes lunettes pour pouvoir m'enviſager ou me deviſager avec plus de facilité : elle me répondit ; fçaches que je ne ſuis non plus Grand-mereque ſourde& que de mêm me qu'un Ciron j'ai unnom parlequel on peut m'appeller.
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1,463
Elle ne douta pas que ce fut lui : & la Barque étant abordée elle en viç defcendie Ferdinand D. Jean le Maia tre d’Anis Leonor Tellez Aguez Botclo > Thereſe de Meira Moucca Vaſquez Rodria gue D. Fonſeca Gonçale de Tuy & Gonçale de Soza D. Marie de Meneſe qui n'attendoit pas une fi grande compagnie fut embarraſſéene dourant $ pas qu'ils ne vinilent diner chez elle & ſon prem mier ſoin fut de donner ſes ordresmarchant ena fuite au devant du Roi .
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11077
1,464
Les Citadins cour rent à ce feu ,ſans ſe douter de rien ,& luy qui auoit deſguiſé pluſieurs de ſes foldats ſoubs l'habillement des fem mes de ces quartiers les fairmeſlerde dans la preſſe & leur commande de gagner pays & ſejetter dans la ville ce qu'ils font & emportant vne porte de prime abord . Soudainement il ies at teint à courſe decheualayant pris vn autre chemin.
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11084
1,465
Il fortit à ces motsAlde pleura dans le ſein d'Irene& vit bien qu'elle étoit entre de terribles mains. Ce même jour le Pape la viſita Hé bien Mada me lui ditil vous allez être unie au Prince Alberic & nous aurons la joye de vous voir reg ner en Italie je dis regner puis que par tout où j'aurai du pouvoirle vôtre ſera ſans limites & que celui que l'amour vous donne ſur mon cæur vous aſſure de cout le reſte. Je fais fi peu de cas de cousles avantages dépouillez d'innocence répondit la Princeſſe que je courrois la terre & l'onde pour témoigner combien j'en mépriſe les ornemens artificieux. Je peux épouſer Alberic pour lequel j'ar une affection auſſi pure que lafienne eſt raiſonnable : mais l'Italie ne me verra jamais acheter vos faveurs par de honteuſes complai fances. La Divinité que vous faites profeſſion de ſervir & de laquelle vos démarches impies & facriléges des-honorent la Majeſtén'eſt ni lourde ni aveugleprétendezvous que liée avec Alberic pardespromeſſes inviolablesje fate vos indignes paſſions ? Allez ,vous meritez le nom de monſtre plûtôt que celui de Saint....
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1,466
Certes entre les Republiques ( fi l'eſtat Ariſtocratique ſe doit appeller aind ) il faut reconnoiſtre ſoit pour la longueur de la duréeſoit pour la ſageſſe de fa conduite ,ſoit pour la bonté de la police ſoit pour la douceur du gouuernement qu'il y en a peu qui ſe puillent comparer à celle de SaintMarc .
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11101
1,467
Incontinent l'Em pereur faſſir à table aucc ſes Roys & Princes& l'Im peratricc auec ſes Roynes & grandes dames ayant Gridoine aſſiſe aupres d'elle,luy monſtrantyne gran de amitié.Apres ſoupper le bal començalequel ayát long temps duré chacun ſe retira pour f:en aller repo fer au lieu qui leur auoit eſté à touspreparéen diuer ſes riches & belles chambres.Gridoinc ſe retira auec Floride en la chambre ou Fleride Couloir demeurerpource qu'elle eſtoie preſte.
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1,468
Toutes les Belles à qui elle auoit tant oſté d'Amans à ſon arriuée à Paphos furent rauies de ſon malheur : & tous les Amans qu'elle puoit mal-traitez en furent bien aiſes. De ſorte que Parthenie voyant qu'elle perdoit tout ce que la beauté luy auoit acquisentra en vne telle indigna tion contre elle meſme,‫ ܕ‬qu'elle quitta la Cour& s'en alla à Salamis où elle veſcut dans vne fort grande Solitude. Ce fut pourtant là Seigneuroù ton eſprit acquit de nouuelles lumieres : & où elle apprit centchoſes pour charmer ſes ennúis qui l'ont renduë encore plus merueilleuſe qu'elle n'é toit auparauant.
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11132
1,469
Fau fte( comme il a été içû d'un chacun à Wittembrg) ſe réjouirent de tout leur coeur de ce que leur Oncle l'avoit pris comine fon fils . & comme de la en avant ils ref fentiffent en lui fon eſprit excellent & fa meinoire il s'enſuivit ſans doute que fes Parens eurent un grand ſoin de lui com ine lob au 1. Chap. ayoit ſoin de ſes enfansa ce qu'ils ne fiflent point d'offence contre Dieu. Il advient auffi fouvent que les Pa sens qui ſont inpies ont des enfans per dus & mal-conſeillez comme il s'eſt vů de Cain Gen. De Ruben Gen. Reg.
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1,470
Elle voyoit bien qu'en effet il auoit quelque confuſion d'eſtre iniufte & ingrat enuers Cyrus,à qui il deuoit tant de choſes& pour qui il auoit tant d'eſtime: l'amour toutesfois eſtoit plus forte que la raiſon dans ſon amequi7 n'eſtoit plus ſenſible qu'à cette ſeule paſſion. Les Sacrificateurs de ce Temple preſenterent vne ma gaifique colation à la Princeſſe Araminte car cette entre -veuë s'eſtoit faite apres diſner : mais elle la vit & la loüa ſans vouloir manger tant elle eſtoit affligée: & elle repartit de là pour al ler coucher à vn Chaſteau qui n'en eſtoit qu'à cinquante ſtades. La ſeparation du Roy de Pont & d'elle fut fort tendre : car cette Princeffe s'i maginant qu'elle ne reuerroit peut-eſtre iamais le Roy ſon frere,ou que ſi elle le reuoyoit elle le verroit peut-eſtre vaincu & priſonnierne pût re tenir ſes larmes.
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1,471
Il ſe trouva à Genes dans ce meſme temps un Cavallier Romain lequel dilcourant avec un certain de cette vil le,des Dames qui avoientſuivy le Ducou plūroft que ce Prince meline avoit ſuivi& venant à parler entre autres de la vie licencieuſe & débordez compor remens de la Comteſſe Louyſevint à dire : Forſe quando il Duca havrà sfama to voi altri Signori Genoefi mandarà le Vacche in Roma : q: and le Duc vollsaura osté voſtre honneur à vous autres Meſieurs lesGenospoſible qu'ilchaſſera les Vaches à Rome.
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1,472
Voici quelques détails à ce ſujet recueillis par Millin dans ſes Antiquités nationales : 66 On trouvait au milieu de la nef (de l'égliſe collégiale d'Écouis ) dans la croiſéeune plaque de marbre blanc ſur laquelle on liſait cette épitaphe : Ci git l'enfant ci git le père Ci git la four ci git le frère Ci git la femme & le mariEt ne font que deux corps ici. La tradition eſt qu'un fils de Mme d'Écouis avait eu de fa mère ſans la connaître & ſans en être reconnu une fille noinmée Cecile. Il épouſa enſuite en Lorraine cette même Cecile qui était auprès de la ducheſſe de Bar. Ainſi Cecile était fille & foeur de ſon mari. Ils furent enterrés dans le même tombeau en 1512 à Ecouis. Millin ajoute que ce conte était imprimé ſur un petit feuillet que le facriſtain diſtribuait aux curieux qui ve naient viſiter l'égliſe d'Ecouis.
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1,473
Ceſte opiniaſtreté ſi reſoluë fit reſou dre le Roy Chriſante à leur permettre d'opinia ftrer leur combat& partant furent promptement mandées les Dames pour venir voir ceſte tragedię qui toutes ny affifterent pas : car il ſembloit que ceft accident troublaft aucunement la Cour & la feſte qu'on preparoit à cauſe du ſomptueux maria ge du Comte Romalin nepueu du Roy & de la Princeſſe Onarie,niepce de la Royne,comme vous lirez.
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1,474
Le luge ſur la contrarieté des faits car ils en eſtoient bien auant appointa les parties à WY informer : & fut bruit comun,que ce pauuremi: 28 ſerable auaricieux de pere vſurier tout le ſoul& tant qu'il pouuoit (à Rennes on l'euft appellé Feſſe-Matthieu comequi diroit bateur deſaint Matthieu,qu'ócroit auoir eſté chágeur)enmou rut de deſpit,de rage & tout forcené d'auoir per . du ce monceau d'argent& trompé par ſes pro pres entrailles.
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1,475
Ainſi fit un de nosEſprits au Roi Salomon tellement qu'iladora les Idoles. Et il y a ainſi unequantité prodi gieuſe de ces fortes d'Eſprits entrenous qui viennent à frequenter entre les hommes & les provoquent & tranſportent à pecher. Aulli fomines nous tous départis par tour le monde & cherchons roures fortes de que ſtions & de mechancetez : nous détournons les Peuples de la Foi& les prevoions à pe cher & nous efforçons autant qu'il nous eft poflible & que nous le fçavons faire qu'ils ſoient contre Jesus ; & qu'ils y ame nent tous les leurs juſqu'à la mort.
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1,476
Cependant la Princeſſe fâchée de voir ſon fils fi avant en l'amour de cet te Demoiſelle portée par je ne ſçay quelles raiſons de Politique& peut eftre à la follicitation du Marquisrenvoya la mere & la fille à Caſalmais toutesfois avec toute l'honefteré poffible & particulierement avec af ſurance de la marier bien -toft comme en effet il arriva peu aprés.
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11207
1,477
Et auſſi aux parens à ne lancer pas legerement des imprecationscontre ceux qu'ils ontmis au monde. Mars & Venus(deux deïtez d'af ſez bon intelligence chez les Poëtes ) ſont ir reconciliablement courroucez contre les vieux qui ſont comme licentiez de leur ſeruice. Ic ne dis pas qu'il n'y ait des vieillards courageux mais quand les forces manquent à quoy ſert le coura ge ?
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1,478
Conſiderez vn peu je vous prie ad jouſtoit-elle comment il me traitteroit fi ie l'a uois eſpouſé : puis qu'il me traitte comme il fait deuant que d'eſtre mon Mary . Quelque vio lente que fuſt la colere d’Arpalice ie ne la pou üois pas condamner : cependant elle ſe trouuoit vn peu embarraſſée : car elle n'aimoit pas trop à faire ſçauoir que nous auions eſté la cauſe innocen te du malheur qui eſtoit arriué : mais d'autre part elle auoit vne telle enuie que tout le monde ſçeuſt le nouueau ſujet de haine qu'elle auoit pour Mene: crate ; qu'elle ſe reſolut de le dire à Zenocrite : nc croyant pas le pouuoir apprendre à perſonne qui le diſt à plus de Gens ny qui le dift plusau deſa uantage de Menecrate.
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11253
1,479
Apres cela Ze + nocritė ſe retira & tout le reſte dela Compagnie auſli : Thraſimede demeurant ſeul à entretenir ſes penſées. Helt vray qu'il n'en eut pas beaucoup de differentes : car la beauté d'Arpalice l'occupa ſi agreablementqu'il ne ſongea à autre choſe. Mais enfin aimable Doraliſe ſans m'amuſer à vous raconter tous les premiers ſentimens de Thraſi medepourArpalice ie vous diray ſeulementque ſa foibleſſe eſtant fort grande il fut long-temps à guerir : qu'ainſi il vit preſques tous les jours Ar palice : & qu'à meſure que les bleſſures qu'il auoit receuës pour elle gueriſſoient ſa beauté luy en faiſoit de plus profondes dans le coeur.
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1,480
Bodion lui commande de jurerla part de Paradiss'ila ce chaudron lui qui n'y pretendoit poſſible rien je ne dis pas au chau . dron ſe met en état de jurer : comme il juroit le bon Colin lui diſoit tout basen le tirant par le brashé compere nejure pas hé compere tu perds ton ame& Drouet lui répondoit en l'oreille & toicon chaudron . La femme du Pein are qui coulouroit nôtre maiſon vouloit bien au trement parce qu'elle incitoit_mon mari à jurer encore que ce fut à faux pource qu'il y avoit une agilité apparente.
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Il connoiſloit. aſſez l'humeur de la Dame,pour appre hender le ſuccez de la declaration qu'il vouloit faire; & craignát qu'apres celaelle ne luy defendit poſſible ſa vûc · pour jamais .; il eſtoit dans des irrefo lutions qui ſe peuvent beaucoup plu toft imaginer que redire. Cependant il ſe determina à parler apres y avoir bien.pensé ; & en.chercha ſi-ſoigneu ſement les occaſions qu'un jour il ?
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Vous croyez donc (luy ditelle voyant qu'il n'y auoit plus que Menaſte & moy dans la Chambre ) que c'eſt par mes ordres que vous n'eftes pas en tré? Madamedit-il ,ie penſe qu'il y a lieu de croi re que vous eſtes obeïe chez vous: & vous croyez ſans doute en ſuite adjouſta-t'elle que Megabiſe a efté excepté par mon commandement . Refpon . dez Aglatidas ( luy dit-ellevoyant qu'il ne le fai ſoit point ) qu'en croyez vous? Ie n'oſerois le dire Madame repliqua-t'il en ſouſpiranttant ie vous 다. reſpecte encore. Vous le dites aſſez en ne me le diſant pasreſpondit Ameſtrismais comme i'ad uouë queles apparences ſont contre moy,ie veux auoir la bonté de ne vous condamner pas legere ed ment& de me iuftifier à vous en preſence de ite Menaſte & d'Artabane : mais apres cela Aglåtidasie veux eſtre obeïe en toutes choſes ſans exce WV .11 ption .
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Le Roy de Caſtille voyant que deux En nemis fi puiſſants s'étoient unis contre luy 1 eût recours à ſes Alliés . Il s'adreſſa à Char les le mauvais Roy deNavare ; Et plus particulierement à Charles VI Roy de France à qui il avoit déja de preſantes obligations. Il en receût des troupes & de l'argent& la fortune s'étant mile de ſon party il batrit en pluſieurs rencontres les Portugais & lesAnglois.
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On le pria d'en montrer ; Il s'en deffendit encore : mais aprés avoir toutefois reſvé quelque temps ; Je viens de faire un impromptudit -ila la compagnie ; & puiſ que vous voulez voir de mes Vers je vais vous mal payer par là de voſtre curiofité. Il dit en ſuitte les quatre vers que voicy en ſe tournant malicieuſe . ment du colté d'Arpalice. Quand les Dames ſonttrop truelles Powrquoyperdre le temps à pomßer des foupirs?
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Celte difficulté le mettoit en peine.Il fait propo fer à ceſte fille qu'il l'eſpouſeroit ſi elle vouloit changer la Religion : mais elle reſpondit coura geuſement,que pour vn parti cent fois plus auan . tageux elle ne quitteroit point ſa creance. Au con traire elle l'exhorta de renoncer à ſon erreur s'il auoit deſſein de l'eſpouſer autrement qu'il n'au roit iamais part en elle.
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La Baronne écoutoit céc entretien avec tant de ſatisfactionqu'elle ne voulut pas s'en méler . Ils furent interrompus par Montefon qui venoit d'arriver& par Breſlieu qui l'avoit ſuivi. Le Prince faillic pluſieurs fois de s'emporter contre cux & dans tout ce qu'il dit qui s'adreſſoit à ces deux rivaux on y remarqua beaucoup d'aigreur. Il fut parlé de diverſes choſes. Philipine s'alla reſſouvenir du combat que S.
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Quelquefois quand Cleo nice demandoit malicieuſement quelque choſe à quelqu'vn d'euxil luy reſpondoit en deux mots& preſques fans la regarder : voulant touſiours voir Artelinde afin de pouuoir deuiner par les > mouuements de ſon viſagece qu'elle diſoit à ſon Riual. Que s'il arriuoit qu'elle ſous-riſt nous voyions froncer le ſourcil à trois ou quatre à la fois: G bien qu'il eſtoit impoflible de n’en rire pas. Vn moment apres Artelinde quittant celuy à qui elle auoit parlé parloit à vn autre pour l'appai ſer : & durant qu'elle l'entretenoit à ſon tour el le vouloit quelquesfois regarder ſi les autres en eſtoient ialoux & s'ils ne ſe conſoloient point de leur malheur à regarder Cleonice .
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Il s'en alla viſtement le receuoir& fut à luy comme il deſcendoit encore de che yal . Il le fit entrer dans la ſalle luy telinoignant .] la ioye qu'il rellentoit de ce qu'il quoic pris la pei he de venir chez luy.Montenor luy dit qu'il eſtoitparti de bonne heure de Paris pour deux raiſons: L'vne pour venir à la fraiſcheur & Pautre qui eſtoit la plus puiſante pour auoir pluſtoſt le moyen de le treuuer ce qui eſtoit vne choſe pour laquelle il auoit eu de l'impatience. Sur ces entrefaites Liſis voulant ſçauoir qui eſtoit arrivé de nouueau entra au lieu où ils eſtoient & les falüa fort courtoiſement. Mon tenor fut bien eſtonné de ſa façon & de foạ hàbit inais il n'oſa pas parler de luy à Anſelme à cauſe qu'il eſtoit trop proche & qui plus eſt il alloit entrer en vn diſcours ſi important qu'il ne le pou uoit quitter .
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Son genie étoit allez porté de ce côté là . Il ſe init dans le commerce des Dames & il en fut vû d'une maniere agreable. Il ſe faiſoit peu de parties galantes & de diver-. tilfemens où il ne fût appellé. Il étoit l'ame de la Converſation & cesparties finifloient toûjours trop tôt par rapport à la joye qu'il répandoit dans tous les lieux où il youloitſe trouver.
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Tout demênies en diſoientils de beaucoup de choſes tres-louablesnous ren voyant encore ce' Maitre Ignare dont ils prenoient auffi les euvres à garant lors qu'ils vouloient authoriſer quelqu'une de leurs fantaiſies. Enfin il y en eut un plus hardy que tous qui conclud qu'il falloit mettre en tegoetous enſembledes mots anciens que l'on renouvelleroit ou d'autres que l'on in venteroit ſelon que l'on connoitroit qu'ils feroient neceffaires ; & puis qu'il falloit auf fi retrencher de noſtre ortographe les let tres ſuperfluës & en mettre en quelques lieux de certaines mieux convenantes que celles dont l'on fe fervoit.
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Or par ce que tous le connoiſſionson ne ſe peut tenir de rire & mocquer de la vilaine main tant elle eſtoit croute leuee & vl. ceree. Ce chiragre nous voyant çire 86 mocquer de la main la monſtrant encore dayantageva direvous riez de cette main ie vay gager au plus hardy qu'il y en a à la compagnie vne autre plusmer chante & plus cicatricee que n'eſt cette cy,vnde la troupe va gager que non& ie gardois les gages.
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Quant . à Hortenfiusil de Saiffa pas enrouiller ſes dents. Le lou per fini " l'on fit jouer au vicilcox coutes fortes de dances & les jeunds hommes qui cftoicnt là montrercat la diſpofition de leurs corps au fon de cet agreable inſtrument. En fin eſtant laſſés de cet exercice ils mirent en avant quelques petits jeux où les Dames prirent aſſez de plaiſir.
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Diccarque s'ap prochant d'elle ; dit en la regardant fixement. Si ic ne me trompe ,c'eſt icy Epicharis deſguiſée ;& ce n'eſt pas la premiere fois qu'elle a pris cét habit : Elle auoit bien cu l'afſcurance d'entrer ainſi dans la priſon & de faire fauuer ceux que vous cherchez ; & ce Geolier a cu raiſon de la recognoiſtre. Chacun demeura eſtonné de la reſo lution & de l'eſprit de ceſte ieune fille. Maiscontinua t'ilen s'adreſſant à elle ſi vous n'eſtes l’eſclauc de ce luy-cy au moinsmamignonne,nepouuez vous pas nier que vous ne ſoyez la mienne. Voftre eſclauereſpon dit elle en ſe reculant d'vn pas& le regardant auecmcf prisiene la fuis point: mais bien d'Ariane voſtre nieceà quivous m'auez donnée. Non nonreprit-ilvous eſtes moneſclaue & par le droit que i'ay ſurvous de la vie & de la mort ; ie vous commande de me dire où ſont Melinte & Palamede que l'Empereur fait chercher.
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Il feignit enſuite une affaire dont il luy donna le Me moire afin de m'engager dans quel ques Conferences. La Comteſſe en parut fort contente& nôtre bonne intelligence ſe ſolltenoit lors que le Roy m'ordonna de paſſer à la Haye en qualité d'Ambaſſadeur extraordinaire pour prendre desme ſures ſur la Paix que les Hollandois demandoiept.
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La Princeſle Octavie qui n'avoit pas vû ſans déplaiſir la douleur de Jule Antoine qu'elle ai moir comme fon Fils &qui pouvoit dignement reparer la pertede de Marcelapplaudit au deſlein de Cefar & conſentit à voir ronspre un Hymen mal afforti pour en faire deux-ardeinment ſouhai tez ; & l'Empereur ravi de cette diſpoſition ,calma tous les mauxd’Agripa en lui promettant Julic. Le Divorce fut publié le Favori d'Auguſte gue ritMarcelle & lui ſe quitterent de bonne grace&. fe jurerent une cſtime eternelle. Cette belle & { age Princeſſe fut donnée à l'amoureux. Antoine&l'enjouée Julie mit de plaiſantes conditions à ſon nouvel engagement.
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Bodeleſenta añosque ya dize ,Taita mas va le borracho queoleado ,y mas ſudar que to ſer. Cuero eſtoyhagaſe la voluntad de Dios. Padre aconſeiate con la almohada huye como gato de chiſpas de Herrero de olér a boca de pichel aunque tienes algo deBarbaroja . No vino porque aya gu dexes de echar agua en elel vino 1 farapos en el rio. Mira viejoel vino es bueno; ſi esbueno; licencia te'doy,yaladulto coléri. co ,para que paſen de tresno de quatro vezesDeſpertar la ſed con mojama no lo ſufrire a Tiberio. Para que tratas de flotaspues no as viſto aguani aora palmo de tierra ‫ ;و‬conuertido en el primer milagro de Chriſto ? No digo palabra que en ſentido tropo logico no tenga mas miſterios que letras y temo eſtas caras no ſe hagan flautas y pu bliquen que Midas orejea . Mas morios de miedo : Como de eſſas vozes cauen en orejas de lobo.
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Metellus parut fi pe Detré de douleur en achevant ce diſcoursque Pom pée n'ofx lui demander où logeoit Flore quelque envie qu'il eneût. La converſation ſe tourna ſur diverſes matieres plus ſérieuſes ; enfin Pompée qui ne pouvoit plus ſoutenir la veuë de ce Tableauprit congé de la compagnie & ſe retira chez lui . Cefar ayant appris le lendemain que Sylla étoit informé du lieu de la retraite quitta la maiſon de Metellus & alla loger chez un Graveur qu'il con noiſfoit où il jugea qu'il ſeroit plus difficile de le découvrirparce qu'il y alloit moins de monde .
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Sire dit Huon je vous remercie tit d'un côté & Huon d'un autre lui & de votre attachement & de vos bons avis fes gens monterent ſur leurs chevaux & mais quoiqu'ilm'en puiffe arriverj'iraivers marcherent à fi grandes journées qu'ils mon oncle & s'il eſt tel que vous me arriverent enfin dans la Ville de Tour l'avez dit ſoyez certain que je le ferai mont. Geralme qui autrefois avoit été en mourir de mort violente ſi je puis me voyé à Tourmontdit à Huon : Sire ſouvenir je ſonnerai mon cor car je ſuis nous ſommes bien mal arrivés car nous perfuadé que vous me viendrez fecourir. fommes près de Tourmont. Nous ſommes Oberon lui réponditſois certain de celaen danger d'avoir beaucoup à fouffrir ne mais je te défends une choſe expreſſément vous étonnez de rien lui répondit Huon c'eſt que tu ne fois jamaisaſſezhardi pour car à la volonté de Dieu nous lui échap ) fonner que tu lenecor que jelat'aipremiere reçoive donnébleſſure à moinsàperons. Carperſonne qui Dieu ne peut tend une main nuire àcelui fecourable ils car ſi autrement tu paſſois ou faifois le entrerent enſuitedans la Ville & com contraire de mes commandemensje teme ils pafſoient ſous la porte ils rencon ferai tant de martyre que ton corpsne le trerentun Sergent qui portoit un arc àla pourra ſupporter. Sire répondit Huon main avec lequel il venoit de s'amufer foyez perfundé que je ne voudrois jamais à la campagne.Huon quiniarchoitdevant paſſer vos commandemens pour toutes lefalua au nom de Dieu & de la Vierge chofes au monde. Lors Huon prit congé Marie fa mere & lui dit : Amiconiment du Roi Oberon qui fut bien fâché de le nommez-vous cette Ville; alors le Ser voir partir. Sire dit Huon je ſuis ſurgent s'arrêta tout court & parut fort fur pris de vous voir verfer des larmes. pris de les entendre lui parler de Dieu . Je vous prie de vouloir bien me dire . Illeur dit enſuiteSeigneursque le Dieu quel eſt le fujet de vos pleurs.
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Vous m'épouventez Flavie répondit Théodorine & lí les Teſtes couronnées ſont expoſées à Rome à de pareils orages tout y doit trembler. Vos yeux feront vôtre ſeureté ajoûta Flavie vous n'avez qu'à louer Hildebrand à le regarder favorablement & à flarer un peu Brazut & je vous répons de votre vie.
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Ainſi mon cher Miris fiie regrete le Sceptre ce n'eſt point par ambition mais par amour ſeule ment. Au reſte pourſujuit il ie ne ſçauroisme reſoudre à regarder Traſeas comme mon Perequ’Amenophis ne ſoit reuenu & ne m'ait aſſuré que ie ne ſuis point ſon Fils : mais puis que nous n'auons plus de meſure à prendre pournous ca cher ie vous conſeille me dit il de paroiſtre dans le monde pour ce que vous eſtes afin que vous m'en puiſſiez dire des nouuelles : car pour moy ; quand l’auray veu Timarete ie neveuxplus qu'on m'y vove. Ce n'eſt pas adjoufta t'il que ie puifle me reſoudre à partir fitoft d'Elephantine: car enfin Heracleon eſt amoureux de Timarete: & tout Berger que ie ſuis ou qu'on me dit eſtre ie ne pretens pourtant pas que l'Egipte ait vn Roy qui ſoit mon Riual. Te voulus alors repreſenter à Sefoftris qu'il ne faloit pas qu'il ſe perdiſt : & que peut-eſtre pourroit il arriver encore quelque chan gement qui luy ſeroit auantageux.
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